Les toits rouges de Dubrovnik

We have spent three magic days in Dubrovnik, wandering in the little streets and around the walls, visiting museums and tasting local specialities. The view over the red roofs and the glittering blue sea is unforgettable !

Voici déjà la dernière étape de notre voyage en Croatie: la jolie ville de Dubrovnik avec ses maisons aux toits rouges.

C’est en bateau que nous sommes arrivés, en provenance de l’île de Mljet, profitant d’une très belle vue sur la vieille ville, nichée entre la falaise et la mer.


Dubrovnik a connu une histoire plutôt mouvementée: dominée par Venise, attaquée par les Turcs puis les troupes napoléoniennes, la cité a subi aussi la domination de l’empire austro-hongrois.

Elle a également été détruite deux fois: par un tremblement de terre en 1667, puis lors de la guerre de Yougoslavie entre 1992 et 1995. D’importants travaux de rénovation ont dû être effectués pour restaurer la ville-musée, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.


La vieille ville est entourée d’imposants remparts, construits au XIIIe siècle pour la protéger des invasions. A l’intérieur, la rue principale (stradun) relie la Porte Pile et la porte Ploče qui permet d’accéder au petit port. La visite se poursuit en empruntant les petites ruelles, et en admirant les belles façades baroques, les fontaines, les églises et les jolies places.

Stradun

Ma préférée est la place Luža,  (place de la loge) sur laquelle se trouvent tellement de beaux édifices qu’on ne sait plus où regarder : l’Église St Blaise (le Saint patron de Dubrovnik), l’hôtel de ville, la tour de l’horloge, le palais du Recteur, le palais Sponza et la cathédrale.

Il y a aussi sur cette place la colonne de Roland (le célèbre chevalier de la chanson de Roland ) – ou colonne d’Orlando – (celui de Shakespeare dans As you like him). qui représente la lutte pour la liberté. Le chevalier aurait inspiré la devise de Dubrovnik : « La liberté ne se vend pas même pour tout l’or du monde « .


Nous avons beaucoup aimé la promenade sur les remparts: elle offre un panorama spectaculaire sur la ville et sur la mer scintillante : 2km d’émerveillement et un peu de sport, car il faut bien grimper les marches pour apprécier la jolie vue sur les toits rouges !


Après l’effort, le réconfort: nous avons goûté à la cuisine bosniaque. Au menu : ćevapi (saucisses de viande hachée épicée) et tufahija (pomme pochée fourrée aux noix). C’était délicieux !

Tufahija

Nous avons également visité quelques musées (il y a le choix à Dubrovnik !): La War photo gallery, le Musée maritime, une exposition de peintures de Dali, et le joli petit musée d’histoire naturelle aux décors originaux et colorés.


Dubrovnik, c’est aussi la ville des chats, qui sont tous très occupés à faire la sieste …

Mljet, le petit paradis vert

Between Split and Dubrovnik, we had a nature break on Mljet, the « green Island », covered with a forest of oaks and pines. We walked around the lakes filled with sea water in the national parc, had a picnic in a lovely little cove and enjoyed the sunset in the small port village of Pomena. Happy days ! ☀️🏝️

Selon la légende, Mljet serait l’île mythique d’Ogygie sur laquelle Calypso, divinité marine, retint Ulysse pendant 7 ans, lors de son voyage de retour vers Ithaque, dans l’Odyssée d’Homère.

Ulysse n’a pas dû être trop malheureux, car cette petite île de l’Adriatique, située à 1h en bateau de Dubrovnik, est un petit paradis de nature et de tranquillité: 3 km de large pour 37 km de long, recouverte au 2/3 de forêts, et abritant un très joli parc naturel.



Nous avons posé nos sacs à dos dans le petit village portuaire de Pomena et nous sommes partis à la découverte du parc national situé à 10 minutes à pied.

Nous avons fait le tour des 2 lacs, Veliko Jezero et Malo Jezero, sur un petit sentier plat, bordé de pins et de cyprès. Le tour du grand lac fait 11 km, nous n’avons croisé quasiment personne.

Sur le plus grand lac, le petit îlot Sveta Marija héberge un monastère bénédictin. Les 2 lacs d’eau salée sont reliés à la mer par un canal.


Quel bonheur de faire un picnic au bord de l’eau cristalline, dans une petite crique ! Il manquait encore quelques degrés au thermomètre (ou au courageomètre!) pour se baigner… Nous ne sommes pas encore de véritables Robinsons !

En chemin, nous avons pu observer de jolies fleurs, de nombreux lézards et papillons, et dans l’eau limpide des bancs de poissons, des concombres et des étoiles de mer.

Le parc national héberge en réalité une très grande variété d’espèces végétales : maquis, garrigue, pins, chênes verts, orchidées, cyclamens… et animales: oiseaux (mouettes, chouettes, rapaces, rossignols), insectes, reptiles (lézards, geckos, serpents) , mammifères (martes, sangliers, cervidés, hérissons), et bien sûr toutes sortes de poissons, crustacés et végétaux marins.

Cette grande réserve naturelle est fragile et des mesures ont été prises pour la préserver : accès payant au parc, consignes interdisant la pêche, la chasse, le camping, les feux de bois, le ramassage des coquillages ou la cueillette de plantes… Et les gardes forestiers patrouillent régulièrement. Nous avons cependant trouvé de nombreux déchets plastiques sur les plages. La rédac’ prépare un petit article sur ce sujet ✍️.


Un peu plus pressés qu’ Ulysse de poursuivre notre voyage, nous ne sommes restés qu’ 1 jour 1/2 sur l’île de Mljet : le temps d’une pause nature entre 2 escapades citadines à Split et Dubrovnik. Mais ce petit coin de paradis nous a donné l’impression d’avoir voyagé au bout du monde …

Tremblement de terre

There was an earthquake on friday evening in Bosnia, which was felt along the coast of Croatia. No damage in Split. Just a little fright and a weird feeling 😵‍💫😱

Vendredi soir, 23h07.

Nous étions en train de lire quand tout à coup les murs se sont mis à trembler, un peu comme lorsqu’un gros camion passe dans la rue. Puis le lit aussi a commencé à être secoué, les objets à bouger et la lampe se balançait au plafond pendant quelques secondes.

😵‍💫 Sensation étrange … Nous avons mis quelques instants à réaliser qu’il s’agissait d’un tremblement de terre. Nous n’avons pas eu le temps de réagir. Heureusement, il n’y a pas eu de dégâts à Split.

L’épicentre du tremblement de terre se situait en Bosnie Herzégovine, à environ 140 km de Split. C’était un séisme de magnitude 5.7, qui a été ressenti dans les Balkans et tout le long de la côte adriatique. Il y a eu malheureusement des victimes et des dégâts matériels en Bosnie, là où la secousse était la plus forte. Il y a eu ensuite des répliques moins importantes, que nous n’avons pas ressenties.

Les tremblements de terre, nous en avions déjà parlé dans notre blog ici et ici et encore , car ils font partie de l’histoire de l’Europe. Mais nous ne pensions pas que cela allait nous arriver !


Comme on a suivi un cours de secourisme avant de partir, on partage aussi les conseils pour bien réagir et se protéger en cas de tremblement de terre…au cas où !

✍️ Co-rédactrices Chloé & Emma

Caprice des Dieux à Split

It took us more than seven hours to reach Split from Zagreb by train ! But the tiring travel was almost forgotten when we walked out of the station and discovered this lively port city on the shore of the Adriatic sea, with its old little streets and the amazing roman emperor’s palace. When visiting Split, our best advice is to hike the Marjan hill to the lookout point, where you can enjoy a great view over the bay, the surrounding mountains and the old city.

Considéré comme le fondateur de la ville, l’empereur romain Dioclétien fit construire dans cette baie du littoral adriatique en Dalmatie un immense palais de 30000 m² au IIIè siècle après JC. Et pour protéger cette belle demeure, des remparts immenses et 4 portes fortifiées ! Au fil du temps, le palais de l’empereur se transforma en une petite cité, puis la ville s’étendit à l’extérieur des remparts: ainsi se construisit peu à peu Split, au charme méditerranéen et aux influences multiples: vėnitienne, austro-hongroise, yougoslave et surtout… croate. Split est devenue la 2ème ville la plus peuplée de Croatie, après sa capitale Zagreb.


C’est sous la pluie et la grisaille que nous avons commencé notre découverte de Split: glissades assurées sur les gros pavés très lisses de la vieille ville ! Caprice du ciel … et de la terre, puisque nous avons eu vendredi soir un séisme ! Drôle d’impression, mais heureusement pas de dégâts à Split: même si la secousse était impressionnante, nous étions assez loin de l’épicentre et les murs des vieilles maisons semblent solides !


La tombée de la nuit est notre moment préféré pour nous promener dans les petites ruelles de Split, dans lesquelles il est facile de se perdre ! Le soir l’ambiance est festive et musicale dans les cafés et restaurants du front de mer, les pierres du palais dioclétien sont éclairées par des jeux de couleurs et la promenade bordée de palmiers sur le port offre une jolie vue sur les lumières de la ville.


Après un bref repérage de la zone d’embarquement des bateaux (et oui, prochaine étape sur une île 🏝️, nous embarquerons lundi au petit matin !) , nous avons pris le bus pour une petite escapade de quelques heures à Trogir, à 30 km de Split. Le soleil nous y attendait !

Trogir est une toute petite île-cité située entre 2 bras de mer, à laquelle on accède par un pont. Avec sa belle cathédrale, ses ruelles médiévales et son fort, elle est inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Malheureusement victime de son succès et très fréquentées par les touristes: A visiter hors saison !


Enfin, nous nous sommes éloignés un peu de la ville pour nous promener dans le parc de Marjan. Situé en bord de mer, juste derrière le port de plaisance, il est immense et calme. Nous sommes montés au point de vue de la colline de Marjan, d’où nous pouvions admirer le paysage !

Zagreb, la ville aux 2 collines

Although Zagreb is not the most touristic spot in Croatia, it is worth visiting for its vibrant outdoor life (food market, cafes, parcs, festivals, folkloric events…) and its interesting history and architecture. If you are interested in museums you will find there, among other more traditional ones, the strange little Museum of Broken Relationships 🤔

Nous faisons nos premiers pas en Croatie en visitant sa capitale, accompagnés par notre guide locale Iva. Voici quelques une de nos découvertes sur l’histoire et les légendes de Zagreb:

Les 2 cités rivales

Ici au Moyen Âge, il y avait 2 cités, Kaptol et Gradec, séparées par un cours d’eau. Les 2 cités étaient rivales, et le pont qui les reliait était le lieu de nombreux affrontements. La rue qui se trouve maintenant à l’emplacement du pont a été nommée krvavi Most « le pont sanglant ».


Le secret de la cathédrale

La cathédrale, reconstruite dans un style gothique par l’architecte allemand Hermann Bollé à la fin du XIXè siècle après un tremblement de terre, fait l’objet de travaux de rénovation importants depuis plusieurs décennies. En 2013, au cours des travaux, les ouvriers ont découvert un message de l’architecte, caché dans une capsule de verre dans l’une des tours: « Quand elle sera ouverte, que les croates soient une nation unie! » – une réalité depuis la fin de la guerre d’indépendance de la Croatie en 1995. La guerre aura duré 5 ans, opposant la Croatie nouvellement indépendante à l’armée Yougoslave et à une partie des Serbes de Croatie.


L’incendie de la porte en pierre

Kamenita Vrata « la porte de pierre », est une des 4 portes de l’ancienne ville, la seule encore existante. Une légende raconte qu’une femme riche habitait l’appartement au dessus de la porte et qu’elle aurait un jour accueilli chez elle un mendiant. Celui-ci aurait disparu au petit matin en laissant en guise de remerciement une peinture représentant la Vierge et l’enfant Jésus, que la dame accrocha au mur. Quelques temps après, un incendie ravagea toute la rue et l’appartement prit feu. Le tableau aurait été miraculeusement épargné par l’incendie. Depuis, il est exposé sous la porte qui est devenue un lieu de prière et de recueillement et où les habitants ont inscrit sur des dalles des messages de remerciement : « Hvala » signifie « Merci ».


Le canon de la tour Lotrščak

Chaque jour à midi, depuis 1877, vous pouvez entendre une détonation dans les rues de Zagreb. Pas de panique, il s’agit du canon Grič, qui du haut de la tour Lotrščak, au coeur de la vieille ville, indique l’heure de midi 😁. Les habitués se bouchent les oreilles et les touristes sursautent !

Prêts pour le « Boom » ?

La tour Lotrščak, ou « tour des voleurs », avait été construite pour protéger la ville des invasions barbares. Du haut de la tour, le belvédère offre une vue magnifique sur Zagreb et ses environs :


Le toit multicolore de l’Eglise Saint Marc

L’église baroque de St Marc ne passe pas inaperçue avec son joli toit aux tuiles colorées, représentant les armoiries de Zagreb (le château) et le blason de l’unification des 3 royaumes de la Croatie, la Slavonie et la Dalmatie.


Au fait, en plus d’une langue inconnue, nous avons découvert ici une nouvelle monnaie: La Croatie, qui doit adopter l’Euro en 2023, utilise actuellement le Kuna (la martre). Ce petit animal est représenté sur une face de chacune des pièces, en mémoire d’une époque où sa fourrure était monnaie d’échange. Sur l’autre face, on peut voir un rossignol sur la pièce de 1 kuna, un thon (symbole de la mer) sur la pièce de 2 kuna et un ours brun (symbole de la montagne) sur la pièce de 5 kuna. Le centime, appelé Lipa (le tilleul) représente des végétaux.

Avec 10 kuna nous avons acheté une barquette de fraises sur le marché de Dolac pour notre picnic ! 🍓