Pas de veine aux Lofoten

Depuis Stockholm, nous avons pris un long train de nuit pour rejoindre Narvik au nord de la Norvège…19h de train en direction de l’archipel des Lofoten, en compagnie de nombreux autres backpackers, bien plus équipés que nous, avec leur matériel d’alpinisme et de camping !


On les attendait avec impatience les Lofoten, ces îles aux paysages éblouissants situées au nord de la Norvège, au delà du cercle polaire arctique. Nous rêvions de randonner dans ces grands espaces de nature, au milieu des montagnes escarpées qui surgissent de la mer et d’admirer le soleil de minuit !

Malheureusement, la météo en a décidé tout autrement : Pendant que la France brûlait sous la canicule, les Lofoten affrontaient une grosse dépression avec beaucoup de vent, de brouillard et de pluie et des températures bien frisquettes ! Sur 10 jours aux Lofoten, nous avons eu seulement 1 jour 1/2 de beau temps.


Nous avons donc été déçus, d’autant plus que nous avions consacré une très grosse part du budget à cette étape du voyage, pour laquelle nous avions beaucoup d’attentes.


Mais avec les nuages qui s’accrochaient aux montagnes et la pluie presque incessante, impossible de s’engager sur les sentiers. Aux Lofoten, les randonnées sont souvent difficiles avec d’importants dénivelés, et il faut vraiment être prudent, bien équipé et avoir une bonne météo pour s’élancer sur les chemins escarpés en toute sécurité.


Même si nous nous sommes sentis un peu isolés et frustrés, nous avons été constamment émerveillés par la nature: on n’oubliera jamais le reflet des montagnes dans l’eau, les champs de lupins, la jolie plage de sable de Ramberg, les cascades et les petites tâches de neige sur les hauteurs !


Côté faune, nous avons vu quelques moutons qui s’aventuraient à flanc de montagne, nous avons aperçu des rennes en bord de route, toutes sortes d’oiseaux marins (grives, canards, oies, goelands…) dont la star incontestable reste la mouette !


Nous avons aussi découvert la cloudberry, une petite baie sauvage qui ressemble à une mure de couleur orangée… et les séchoirs à morue, spécialité locale un peu surprenante, dont le doux parfum est porté par le vent !


Bien évidemment, nous avons profité de chaque instant-sans-pluie pour mettre le nez dehors, guetter le soleil de minuit, photographier les montagnes. Et, par une belle journée ensoleillée, nous avons marché dans la gadoue, les tourbières, les ruisseaux et grimpé les pentes escarpées pour enfin admirer avec une immense joie la vue incroyable depuis le sommet de la montagne !


Nous sommes contents d’être venus aux Lofoten, mais nous sommes maintenant bien heureux de reprendre la route pour retrouver la civilisation…Nous devions repartir par la mer, mais nous avons préféré faire 14h de bus plutôt que 4h de bateau en pleine tempête… On n’a pas trop le pied marin chez locoetsacados !! La route va donc être longue, mais c’est l’occasion d’admirer une dernière fois ces paysages magnifiques des Lofoten !

Une bouteille à la mer

It’s such a shame to find plastic waste on every little cove we are visiting ! it’s time for a bit of cleaning up to keep the beaches beautiful and preserve the ocean life. We can all contribute by reducing our plastic waste, recycling and reusing as much as possible !

Voilà déjà un mois que nous sommes partis à la découverte de l’Europe, et que nous partageons le récit et les photos de nos émerveillements.

Mais, que ce soit en ville où en pleine nature, il y a parfois comme une ombre au tableau : les déchets, qui s’invitent dans les rues, sur les sentiers ou sur les plages, venant ternir les paysages et polluer l’environnement.

Sirène en déchets dans le port de Split

Le plus choquant pour nous fut la visite de Naples: poubelles débordantes, décharges sauvages dans les rues. Nous n’avons même pas pris de photos, tellement nous étions pressés de passer notre chemin.


Un peu plus loin, à Venise, nous avons découvert la complexité de la gestion des ordures ménagères pour cette petite ville sur l’eau: Pas de benne devant la porte ni de ramassage par camion: il faut apporter ses déchets au point de collecte, pour qu’ils soient ensuite évacués en barque sur les canaux. Cela nécessite donc une organisation rigoureuse !

Il y avait aussi des déchets plastiques flottant dans les canaux, et nous en trouvons régulièrement là où nous passons: Manarola, Gêne, Split, Dubrovnik, Bar…aucun lieu ne semble y échapper. Chloé essaie de les ramasser lorsqu’ils lui paraissent accessibles, en faisant des acrobaties sur les pontons ou entre les rochers !


Enfin sur l’île de Mljet en Croatie, dans le parc national, nous avons trouvé de nombreux déchets plastiques dans les petites criques, pourtant si jolies.

Nous avons ramassé les déchets sur cette plage et nous avons été étonnés par la quantité récoltée en un rien de temps: polystyrène, emballages cosmétiques et alimentaires en provenance de différents pays bordant la mer Adriatique: Croatie, Italie, Albanie, Turquie, Montenegro, Macédoine et Serbie. Emma a aussi trouvé deux seaux abandonnés sur la plage.

Vidéo réalisée par Chloé

Triste butin, quand on sait le danger que cela représente pour la faune et la flore marines !


Au delà du constat, nous pouvons agir pour lutter contre cette pollution de l’environnement marin et préserver la nature. Et chacun a un rôle à jouer !

Par exemple en ramassant les déchets, en essayant de réduire sa consommation de plastique jetable, et si possible, de le réutiliser et le trier pour qu’il soit recyclé.

A plus grande échelle, des actions de réduction des déchets, de recyclage et de sensibilisation sont mises en place au sein de l’Union Européenne, comme la récente directive interdisant la vente de plastiques à usage unique.


De notre côté, nous essayons de progresser ! Nous sommes équipés de gourdes et de vaisselle réutilisable, d’un pain de savon pour la toilette et la lessive. Mais pour l’alimentation nous avons du mal à éviter l’usage d’unidoses (café, confiture… tellement légères comparées à un pot en verre !). Nous utilisons aussi des contenants individuels lors de nos achats car nous n’avons pas toujours de réfrigérateur. Enfin, il n’est pas facile de trier nos déchets pendant ce voyage (il n’y a pas de poubelles de tri partout, et le tri sélectif est rarement proposé dans les hébergements, hôtels, auberges…) .

En tous cas, en visitant tous ces endroits magnifiques, nous sommes très motivés pour poursuivre l’aventure en faisant notre possible pour préserver la magie des lieux ! Nous allons aussi guetter les astuces ou initiatives locales, il y aura sûrement de bonnes idées à partager !


Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez lire l’article: « microplastiques en mer, les solutions sont à terre ».


On vous laisse avec une chanson de Sting ! 🎸🎶

🎶 Walked out this morning, I don't believe what I saw: Hundred billion bottles washed up on the shore.
I'll send an S.O.S to the world, I hope that someone gets my message in a bottle... 🎶 🎸