Here is a quick glimpse at the four medieval cities we visited in Transylvania. Each one has got its own vibe ! No consensus on the favourite within the loco&sacados team 😋
Nous avions hâte de la découvrir, nous voilà en Roumanie !
Nous avons commencé notre visite du pays par la région de la Transylvanie, qui se trouve au nord ouest de la Roumanie.
La Transylvanie

Transylvanie signifie « la terre au delà de la forêt ».
Entre le XIe et le XIIIe siècle, elle a été annexée par la Hongrie. Les rois hongrois ont invité les Saxons à s’y installer pour coloniser la région et défendre la frontière sud-est du royaume contre les invasions des Turcs.
Cette influence culturelle allemande a fortement marqué la Transylvanie, même s’il ne subsiste aujourd’hui qu’une toute petite communauté saxonne en Roumanie. Les Allemands ont construit des châteaux et des villages fortifiés pour défendre le territoire et ont contribué au développement économique de la région. Ils l’ont nommée « Siebenbürgen », en référence aux 7 villes fortifiées.
Nous avons visité 4 d’entre elles. Voici un petit aperçu de ces cités médiévales:
Cluj Napoca, la plus dynamique
Cluj-Napoca est la seconde plus grande ville de Roumanie. C’est une ville d’étudiants et d’artistes, réputée pour ses nombreux festivals de musique, cinéma et théâtre.

Dans la vieille ville on peut voir des tours médiévales, l’Eglise gothique St Michael, des musées et universités et de nombreux restaurants et cafés bohèmes dans les petites ruelles. On y trouve aussi la maison natale du roi de Hongrie Matthias Corvinus, dont la statue est à l’honneur sur la place Unirii.





Le 10 mai nous avons pu assister aux cérémonies de la fête de l’indépendance de la Roumanie et fête de l’Europe avec une parade militaire, une chorale, une fanfare et un lancer de ballons sur la Piața Unirii.



Nous avons aussi visité le jardin botanique Alexandru Borza : un joli petit coin de nature au coeur de la ville.



Sibiu, la plus allemande

Sibiu est une jolie ville fortifiée très bien préservée, avec des décors de conte de fée aux couleurs pastel. La grande place est particulièrement belle avec toutes ses façades colorées. Les toits des maisons sont percés de petites lucarnes avec des fenêtres qui donnent l’impression amusante que des yeux un peu somnolents vous observent.

Sibiu, c’est aussi la ville des premières fois: premier hôpital de Roumanie en 1292, première école en 1380, première pharmacie en 1494 et premier livre en langue roumaine en 1544.
La ville abrite de nombreux musées et centres culturels et c’est un point de départ pour les randonneurs, en raison de la proximité avec les monts Făgăraș, les plus hautes montagnes des Carpates du sud. Tout près de là se trouve aussi le musée ethnographique ASTRA, dont la visite vous transporte dans la Roumanie rurale et ses traditions.







Nous aimerions beaucoup revenir à Sibiu en hiver, pour voir la ville et les montagnes enneigées et le marché de Noël qui doit être magnifique sur la belle place Piata Mare.
Sighișoara, la plus mystérieuse
Sighisoara est une toute petite ville un peu énigmatique et très moyenâgeuse: centre ville fortifié, vieilles maisons, vieilles ruelles pavées. Une demi journée suffit à faire le tour de la citadelle.
Nous avons visité la tour de l’horloge qui abrite aussi un petit musée d’histoire. Sur l’horloge se trouvent 7 figurines en bois peint, qui représentent chacune un jour de la semaine. Nous avons ensuite fait le tour des murailles de la citadelle et nous avons emprunté l’escalier couvert des écoliers pour monter sur la colline voir l’église et le cimetière saxon.










Nous avons visité Sighișoara sous un temps chaud et orageux et nous avons trouvé que la ville semblait figée dans le temps et dégageait une ambiance un peu mystérieuse et féodale. C’est d’ailleurs ici que se tient chaque été un festival médiéval (Sighișoara Medievală) avec combats d’épées, artisans et troubadours; le décor s’y prête à merveille !

Brasov, la plus Hollywoodienne
Brasov est une ville bordée par les montagnes des Carpates. Le centre historique est agréable et très animé, avec de nombreuses terrasses et restaurants et de beaux bâtiments colorés, qui contrastent avec l’architecture grise de l’époque communiste dans le reste de la ville.

La ville était autrefois divisée en 3 villages: le quartier hongrois, le quartier allemand et le quartier roumain qui se trouvait à l’extérieur des fortifications. En flânant dans la vieille ville, on peut y voir l’église noire (dont la construction a duré 100 ans et qui a été nommée ainsi suite à un incendie qui a noirci les pierres) et l’église Saint Nicolas. Il y a dans ces deux édifices religieux d’importantes collections de tapis ottomans, en raison de la situation géographique de Brasov, carrefour commercial entre Istanbul et Budapest. On peut se faufiler dans la rue ficelle (strada Sforii), qui serait la ruelle la plus étroite d’Europe. C’est amusant de la traverser en touchant les murs de chaque côté.








Enfin, il faut monter en haut de la colline Tâmpa pour profiter du point de vue spectaculaire sur la ville. Là haut, « Brasov » est écrite en lettres blanches à la manière hollywoodienne. A l’époque communiste c’est le nom de « Stalin » qui apparaissait à flanc de colline, les grandes lettres étant formées par des rangées de pins.
Pour monter, il est possible d’emprunter le téléphérique. Mais nous avons préféré suivre le sentier ombragé qui nous a menés au sommet en une heure de marche.







Brasov est d’ailleurs un point de départ de nombreuses randonnées et activités de plein air. Il est possible aussi de se rendre à la journée aux châteaux de Bran et de Peles en prenant le car à la gare routière.
En un jour et demi, nous n’avons pas eu le temps de tout faire ! Il faut dire que nous avons aussi passé un peu de temps à nous reposer à l’auberge de jeunesse: Nous avons dormi dans des petits tonneaux au fond d’un beau jardin, véritable coin de paradis en plein coeur de la ville.




Et Dracula, alors ?
Inutile de mettre dans votre valise un collier de fleurs d’ail séchées ou un crucifix: vous ne croiserez certainement aucun vampire en Transylvanie. Je m’étais pourtant un peu préparée en lisant le roman de Bram Stocker (Dracula) et celui de Jules Verne (Le château des Carpathes). A vrai dire toute cette histoire laisse les Roumains un peu perplexes !

Pour créer le personnage du comte Dracula, Bram Stoker s’est inspiré de l’histoire du prince Vlad Ţepeş, surnommé Vlad III Drăculea (« fils du dragon »), un seigneur féodal très populaire en Roumanie, célèbre pour avoir repoussé l’envahisseur turc de manière plutôt sanguinaire. L’écrivain irlandais n’est jamais venu en Roumanie tout comme Vlad Ţepeş n’a jamais habité le château de Bran ….

Nous avons donc passé notre chemin, convaincus que la belle Roumanie a bien d’autres trésors à offrir aux visiteurs que des bibelots à l’effigie du vampire ! 🦇
Nous reprenons le train direction Bucarest, la capitale !
